Le bio : qu’est-ce que c’est ?
Un produit bio se définit par une méthode de production qui respecte le rythme et l’équilibre naturel de l’environnement. L’élaboration de produits et aliments bio tient compte de chaque étape de production. L’utilisation de pesticides et d’herbicides chimiques de synthèse, de fertilisants artificiels ou encore d’hormones de croissance est bannie. Les pratiques culturales bio favorisent :
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la rotation des cultures,
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l’utilisation de matières organiques recyclées,
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le désherbage mécanique ou thermique,
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la lutte biologique.
En ce qui concerne l’élevage bio, il favorise :
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le bien-être animal et son élevage dans des conditions dignes (suffisamment d’espace, lumière, air frais),
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une alimentation avec des aliments végétaux issus de l’agriculture biologique,
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un usage limité des médicaments allopathiques,
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le non-usage d’hormones de croissance.
Que disent les labels ?
Suite au succès des produits bio, la création de labels a vite été mise en place. Par exemple, le label français AB a été créé en 1985. Il s’est aligné en 2009 au label bio européen, un poil moins strict. Il existe cependant des labels plus exigeants comme Nature & Progrès ou encore Bio Cohérence. Ces labels demandent la séparation des cultures afin de limiter le plus possible la contamination des terres par les cultures conventionnelles. Quoi qu’il en soit, l’appellation bio doit répondre aux réglementations européennes en vigueur concernant l’agriculture biologique. Celles-ci se constituent de mesures précises, d’un cahier des charges et de contrôles à respecter à la lettre. L’interdiction de l’utilisation des produits issus de la chimie de synthèse ou l’emploi de semences OGM sont deux des principales règles exigées par ces réglementations. Toutefois, un label européen ne répondra pas forcément aux mêmes conditions qu’un label purement français. Ce dernier devra néanmoins toujours être en accord avec les réglementations européennes.
Des produits bio pas tout à fait bio…
Malgré la volonté des autorités européennes et nationales de garantir l’authenticité des produits bio à travers ces labels, les agences marketing font preuve d’une grande ingéniosité. Pourquoi ? Afin d’accaparer le consommateur bien sûr, mais aussi et surtout parce que ça marche ! Pourtant, de nombreux produits soi-disant bio ne peuvent pas certifier des matières premières ou des procédés issus d’agricultures biologiques. C’est notamment le cas des aliments transformés comme les confitures, le chocolat ou les yaourts. Il est donc important de bien regarder l’intégralité du produit. Parfois ce n’est que l’assaisonnement de l’aliment qui est bio !
Une question de bon sens
Avec une telle diversité de produits bio sur le marché, il est nécessaire de reconsidérer notre conception du bio. Un aliment est-il vraiment bio s’il a parcouru des milliers de kilomètres avant d’atterrir dans nos assiettes ? Si le bio correspond à une notion de respect envers l’environnement, il doit alors aussi se définir par une production locale. En suivant cette même logique, on peut remettre en question l’appellation “bio” pour les produits vendus hors saison et suremballés. Manger bio ce n’est donc pas uniquement acheter des produits labellisés. Dès lors, il est bon d’envisager des choix plus conséquents lorsqu’il s’agit de consommer bio. Bio rime d’ailleurs très bien avec écolo !